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Une fringale de livres
9 juin 2014

Gagner la guerre

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Titre : GAGNER LA GUERRE

Auteur : jean-Philippe Jaworski

Genre : fantasy

Editeur : Moutons Electriques (grand format), Folio SF (poche)

 

Bref résumé : Gagner une guerre, c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. on en vient a regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon....

Mon avis :  Gagner la Guerre, c'est un coup de poing en pleine face, à l'improviste. Un pavé chef d'oeuvre, qui fracasse tout. dans un monde qui ressemble énormément à l'Italie des Médicis, nous suivons un salaud, un vrai de vrai, un homme à gages sans états d'âmes, pas le genre tueur-sans-pitié -qui-va-sauver-la-belle-blonde-de-la-page-trois-parce-que-quand-même-ça-la-fout-mal. Nous suivons l'histoire par ses yeux et il faut le dire, tout n'est pas rose. Il travaille pour un salaud de la pire espèce : riche et poli. Il est entrainé dans les intrigues de son maître sans en connaître les tenants et les aboutissements. Et Jaworski a le mérite de pousser le réalisme, don Benvenuto Gesufal ne s'en sort pas par des pirouettes. Quand il doit morfler, il morfle, et on adore ça. Car comme je le disais, c'est un salaud, un personnage détestable et en même temps attachant par la façon dont il assume ces travers. Même si, en toute franchise, il a beau être attachant sur le papier, on sait bien qu'on ne lui confierai pas sa fille. L'univers est très bien construit, avec un coté décadent plein d'intrigues sanglantes, caché sous un vernis de raffinement et de grandeur, qui évoque donc, comme je le disais plus haut, l'Italie des Médicis, mais aussi une certaine ambiance Le Parrain. L'écriture très visuelle de Jaworski nous le rend vivant. Elle n'est pas que visuelle d'ailleurs mais extrémement fluide et lisible sans être simpliste, il y a un vrai travail stylistique derrière. Le coté "fantasy" du bouquin, relativement minime au vu de l'ensemble, arrive assez tardivement, et semble couler de source, sans être tapageur, type "boule de feu a tous les étages". Au contraire on retrouve plutôt, pour les amateurs, un univers assez proche de celui des premiers tomes du Trône de fer : une ambiance historique, un univers très fouillé, cohérent, un paquet d'intrigues et des personnages complexes. 

 

Si vous aimez cette lecture vous aimerez aussi sans doute : JANUA VERA de Jean Philippe Jaworski, LE TRONE DE FER, de G.R.R. Martin.

 

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