Quand souffle le vent du Nord / La septieme vague

Titre : QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD / LA SEPTIEME VAGUE

Auteur : Daniel Glattauer

Genre : littérature autrichienne, roman épistolaire

Editeur : Grasset (grand format) Livre de Poche (poche)

Bref résumé : Emmi Rothner se trompe de sestinataire en envoyant un mail de désabonnement à un journal. Leo Laike, qui reçoit le mail, lui signale son erreur en termes plutôt agressifs. A partir de là nait entre eux une correspondance soutenue, d'abord agressive puis de plus en plus intime, qui va les rendre petit à petit dépendants l'un de l'autre.

Mon avis :  Si vous n'aimez pas Quand souffle le vent du Nord, vous avez le quotient émotionnel d'une petite cuillère. Sous forme de correspondance électronique, c'est une ode universelle à l'amour, à l'idéalisation, à la curiosité. L'auteur traite de manière très interessante ce sujet qui devient si courant depuis qu'internet est dans tous les foyers : l'image que nous nous faisons des autres à travers ce qu'ils veulent bien laisser paraitre, à quel point l'amour peut frapper dans toutes les situations, et surtout, si l'amour nait à travers le prisme d'internet est viable, à défaut d'être facile. Ne connaissant les personnages qu'à travers ce qu'ils revelent à l'autre, on s'identifie très facilement, soit à Emmi, soit à Leo, voire aux deux. On observe, tour à tour amusé, emballé la moindre révélation sur leur vie ou leur personnalité, les petits indices qui montrent un attachement grandissant à cette parenthèse dans leur vie, ces incursions mi-coupable, mi-exaltante dans leur jardin secret. Le format "mail" permet aussi une grande spontaneité, le roman épistolaire devenant parfois plus un dialogue, les personnages écrivant sous le coup de l'émoton, et non pas de manière réfléchie comme ils pourraient le faire dans une correspondance postale plus classique. Impossible de continuer de parler de Quand souffle le vent... sans parler de La Septième vague. Se déroulant six mois après l'action du premier roman, ce second volume devrait permettre de panser les coeurs brisés. En effet, la fin du premier remet en question tout ce que l'on croyait voir venir dans le roman, et se termine de manière un peu abrupte. Ce second tome vient finalement plus comme une longue conclusion, mais sa lecture n'en est pas obligatoire pour autant, tout dépend de votre ressenti sur le premier. Pour les gens comme moi qui ont fermé le premier avec une envie furieuse de hurler de frustration, il est bien de connaitre l'existance de La Septieme Vague.  Ces romans ne sont pas fleur bleue, ce ne sont pas des conte de fées. L'amour est difficile, et blessant, mais Glattauer en parle avec une puissance qui donne envie de tomber amoureux(se) encore une fois. Epique.

Si vous aimez cette lecture vous aimerez aussi sans doute : L'UNITE, de Ninni Holmqvist, LE MEC DE LA TOMBE D'A COTE, de Katarina Mazetti.